Dans ce chapitre nous tenterons une perspective plus globale en analysant les évolutions intellectuelles des superstructures mondiales et les conséquences sur leurs places dans le monde.

pleur

1. La fin des Etats-Unis

2. Déclin plus lent mais inexorable de l’Europe occidentale

3. L’Asie de l’est (Chine, Japon, Taïwan, Corée)

4. L’émergence d’une suprématie chinoise globale


1. Les Etats-unis

Evolution de l’intelligence moyenne aux Etats-Unis:

*Valeurs extrapolées sur le graphique.

Les autres valeurs sont calculées sur base des Q.I moyens des différentes races et de l’évolution démographique.
decline IQ America
Les Etats-Unis connaîtront à la fois une fécondité et une immigration dysgéniques pour un certain nombre de décennies du XXIe siècle. Les preuves les plus récentes montrent que la fécondité dysgénique est toujours présente aux Etats-Unis (Loehlin, 1997; Lynn, 1998, 1999b). Ceci est susceptible de persister tant qu’un nombre important de femmes éduquées et intelligentes choisiront de rester sans enfant, afin de poursuivre leur carrière et de préserver leur mode de vie aisée, tandis que les femmes peu instruites et moins intelligentes continueront d’avoir des enfants, soit en raison de leur utilisation inefficace de la contraception ou volontairement afin de vivre de l’aide sociale comme une alternative préférable au travail. Il n’y a aucun signe de solution spontanée à ce problème qui est susceptible d’émerger, et nous devons prévoir que cette fécondité dysgénique continuera dans un avenir prévisible.

Plus grave et insoluble sera le problème de l’immigration dysgénique. Cela a commencé à grande échelle avec la loi de 1965 sur l’immigration, qui a conduit, dans les années 1980, à l’admission aux États-Unis d’environ un million d’immigrants par an, constitués en grande partie d’Hispaniques, d’Asiatiques et de Noirs. Cette immigration se poursuivra et le nombre d’Hispaniques et de Noirs va aussi augmenter en raison de leur grande fertilité en comparaison des Blancs. En 1992, l’Enquête sur la population américaine a montré que le nombre d’enfants des femmes Hispaniques et Noires entre 35 et 44 ans était de 2,47 et de 2,23, comparativement à 1,89 pour les blancs. Ces différences de fécondité sont susceptibles de continuer dans un avenir indéfini.

Comme les Hispaniques et les Noirs augmenteront en proportion de façon croissante dans la population américaine, il y aura trois conséquences prévisibles.

Premièrement, parce que les Hispaniques et les Noirs ont un niveau d’intelligence inférieur à celui des Blancs à environ 92 et 85 points de QI, respectivement, le niveau d’intelligence de la population va tomber, causant une réduction de la productivité économique et un déclin et générer un certain nombre de problèmes sociaux associés à une faible intelligence.

Deuxièmement, une coalition hispanique conduite par des gens de couleur va devenir la force politique dominante. Les Etats-Unis vont alors se détacher de leur alliance avec l’Europe occidentale. Cette alliance, formalisée dans l’Organisation du Traité Atlantique Nord (OTAN) durant la seconde moitié du XXe siècle, était basée sur l’affinité ethnique et le patrimoine culturel commun des peuples de l’Europe occidentale et le groupe ethnique dominant, les Européens, aux Etats-Unis. Comme les Blancs cesseront d’être le groupe dominant des Etats-Unis et seront remplacés par une coalition de gens de couleur, la coalition ethnique et culturelle US-Europe va disparaître. Les États-Unis seront de plus en plus Hispaniques et s’allieront avec l’Amérique latine en termes de politique mondiale.

Troisièmement, la nature de plus en plus multiraciale de la population américaine va générer d’énormes sources de problèmes pour la cohésion sociale. Les principaux groupes raciaux et ethniques vont continuer à performer à différents niveaux intellectuels en termes d’éducation et de revenus, avec les Blancs et des Asiatiques performant le mieux, les Hispaniques fonctionnant de façon intermédiaire et les Noirs resteront les moins performants. Ces différences continueront à générer du ressentiment chez les Hispaniques et les Noirs, qui vont faire pression pour obtenir une compensation par l’affirmative action et l’établissement de quotas ethniques et réservant des contrats d’affaires pour eux-mêmes. Les différents groupes raciaux s’efforceront également d’augmenter les quotas d’immigration et une légalisation pour des immigrés illégaux de leurs propres peuples. Les taux de criminalité vont s’aggraver parce que les Hispaniques et les Noirs ont des taux beaucoup plus élevés de criminalité que les Blancs et les Asiatiques. Par exemple, en 1996, les taux d’incarcération calculé par le ministère américain de la justice pour 100.000 habitants ont été de 193 pour les Blancs, 688 pour les Hispaniques et 1571 pour les Noirs, tandis que les taux de criminalité asiatiques étaient à peu près identique à ceux des Blancs (Taylor & Whitney, 1999; sec aussi, Rushton, 1995). Pour échapper à la criminalité noire et Hispanique, il y aura une migration Blanche et Asiatique continuelle pour fuir les villes Noires et Hispaniques. Les Blancs et les Asiatiques seront de plus obligés de vivre dans des cités fortifiées. Le système juridique se brisera tandis que les juges et les jurys prononceront des verdicts pervers favorisant leurs propres groupes raciaux et ethniques, comme cela a déjà eu lieu dans certaines parties de New York dans ce qui est devenu connu sous le nom de “jury Bronx”.

Certaines personnes ont prédit que tandis que la qualité de vie pour les Blancs et les Asiatiques se détériorera, les conflits interraciaux deviendront si graves qu’ils mèneront à des guerres civiles entre les différents groupes raciaux et à une rupture des États-Unis dans des Etats indépendants racialement homogène. Indépendants, chacun avec ses propres économies, politiques et culture» (maîtrise, 1999, p.4). Le modèle de ce scénario est l’éclatement de l’ancienne Union soviétique en 1991 et de la Yougoslavie en 1998 en Etats ethniquement et culturellement indépendants. Un résultat envisageable de ce conflit racial est que les états à majorité blanche du nord et du Midwest vont se séparer de l’Union, tandis que les majorités Hispaniques, qui apparaîtront dans les états du sud, vont opter pour rejoindre le Mexique ou former une nation indépendante hispanique. Un scénario plus probable est que les États-Unis continueront comme un seul pays, de plus en plus hispanisé, et cela ressemblera à des républiques hispaniques d’Amérique latine. Dans cette perspective, les Etats-Unis connaîtront une anarchie croissante, anarchie politique, des conflits raciaux, et d’énormes disparités de richesse entre les riches et les pauvres. Peut-être que quand les Européens perdront leur pouvoir politique, ils chercheront à le retrouver en renversant les institutions démocratiques et les remplaceront par un régime militaire, comme cela s’est produit régulièrement à travers l’Amérique latine. Cependant les Etats-Unis perdront petit à petit leur position de première puissance mondiale sur le plan économique, scientifique et militaire et finalement cesseront d’être une force majeure dans la politique mondiale.

2. Union Européenne

L’Europe est susceptible de continuer à connaitre certains problèmes de fécondité dysgénique et une immigration dysgénique au 21ème siècle. L’Europe n’a pas permis d’immigration primaire (les immigrants qui n’ont pas d’autre raison pour immigrer que le désir de vivre dans des pays plus riches que le leur), et il n’y a pas de lobbies pour permettre l’immigration primaire. Néanmoins, il y a une immigration substantielle, des demandeurs d’asile et des illégaux qui constituent une immigration secondaire. En Grande-Bretagne, il y avait environ 0,3 million de Noirs et d’Asiatiques du Sud en 1961, comme enregistré dans le recensement de cette année. Lors du recensement de 1991, le nombre était passé à environ 3 millions.

Cette augmentation devrait se poursuivre en raison de la plus haute fécondité de ces populations et par l’immigration supplémentaire. Le recensement britannique de 1991 informait que les immigrés non-Européens représentaient environ 5 pour cent de la population, mais parmi les enfants de 0 à 9 ans, ils représentaient 9,3 pour cent de la population (Coleman, 1995). Le nombre de non-Européens est également susceptible de croître grâce à l’immigration continuelle de demandeurs d’asile et des immigrants illégaux. Il est même possible que l’augmentation de 10 fois le nombre d’immigrants en Grande-Bretagne au cours des années 1961 à 1991 se poursuive au même rythme, produisant une majorité non blanche dans le courant de la seconde moitié du XXIe siècle.

Des augmentations similaires dans le nombre d’immigrants se sont produites dans d’autres pays d’Europe occidentale. Un grand nombre d’entre eux sont originaires de Turquie, d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Beaucoup d’entre eux sont musulmans, dont la première loyauté est à leur foi islamique et ils ne seront pas assimilables, du moins pour de nombreuses générations. Leur niveau d’intelligence est relativement bas, avec un Q.I moyen de 88. Un deuxième grand groupe consiste en Africains de l’Afrique sub-saharienne et des Caraïbes qui sont entrés en Europe à partir des anciennes colonies ou comme des réfugiés des guerres civiles africaines. Les immigrants provenant d’Afrique subsaharienne manifestent une intelligence faible, un pauvre niveau de scolarité, des taux élevés de chômage, de dépendance sociale et de criminalité, pareillement aux noirs d’Amérique. En Grande-Bretagne, les Noirs ont un QI moyen d’environ 85 (Mackintosh & Mascie-Taylor, 1984), un taux de chômage environ deux fois celui des Blancs (Blackaby, Drinkwater, Leslie, et Murphy, 1997), et un taux de criminalité d’environ six fois celui des Blancs (Smith, DJ, 1997). En France, les Noirs ont un taux de chômage d’environ 50 pour cent plus élevé que celui des Blancs (Modèle, Fisher et Silberman, 1999) et un taux de criminalité d’environ huit fois celui des Blancs (Tournier, 1997). En Suède, les Noirs ont un taux de criminalité d’environ deux fois et demi supérieur à celui des Blancs (Martens, 1997). Aux Pays-Bas, les immigrants originaires du Surinam, la Turquie et l’Afrique du Nord ont un QI moyen de 89, 88 et 84, respectivement (Te Nijenhuis, 1997). Ces immigrants ont causé des problèmes sociaux et des conflits raciaux semblables à ceux expérimentés aux Etats-Unis avec en conséquence une migration des blancs quittant les ghettos du centre-ville. Ces problèmes sociaux et les coûts augmenteront à mesure que leur nombre augmente grâce à une fécondité relativement élevée et la poursuite de l’immigration, des demandeurs d’asile et des immigrants illégaux.

Il sera impossible pour les nations européennes de faire des corrections significatives de ces processus dysgéniques en raison de l’opposition de groupes d’intérêts spéciaux et des médias à prédominance libérale. Ainsi, tandis que le vingt et unième siècle se déploiera, l’Europe sera affaiblie par la fertilité et l’immigration dysgénique, mais cela se cela se fera plus lentement qu’aux Etats-Unis. Dans les décennies du milieu du siècle, l’Europe va donc devenir la principale puissance des peuples Européens. L’Europe sera affaiblie militairement par la perte des Etats-Unis comme allié, mais sera en mesure de développer sa propre capacité militaire pour le remplacer. L’Europe est susceptible d’être renforcée par son évolution dans une certaine forme d’Etat fédéral et par l’incorporation des nations de l’Est et d’Europe du Sud, et même éventuellement de Russie. Pour ces raisons, l’Europe sera une formidable puissance mondiale dans un avenir prévisible.

A lire: “Différences raciales, immigration et le crépuscule des peuples européens“, Richard Lynn, 2009.

En 1998:

decline 2009 IQ West

En 2030: Continuation de l’émergence progressive de l’Asie de l’est avec son passage au premier rang mondial.
Régression intellectuelle dans les zones occidentales et impact sur le développement.

avenir monde intelligence

 3. Asie de l’est

Les processus dysgéniques ont été faibles dans les nations de l’Asie de l’est dans les dernières décennies du XXe siècle. La fécondité dysgénique a cessé au Japon dans les années 1980 et a été minimisé dans les autres pays d’Asie orientale (Lynn, 1996). Il n’y a pratiquement pas eu d’immigration, dysgéniques ou autre, sauf au Japon, où il y a eu une immigration en provenance d’autres pays asiatiques notamment le Vietnam, mais la quantité est trop petite pour avoir un impact significativement dysgénique et cette situation va perdurer.

Les niveaux d’intelligence dans les pays d’Asie orientale sont élevés, avec un QI moyen de l’ordre de 105. Ces niveaux d’intelligence élevés ont été un facteur majeur dans le développement économique rapide du Japon, de la Corée du Sud, de Taïwan, Hong Kong, Singapour et de la Chine dans la seconde moitié du XXe siècle, pendant laquelle leur taux de croissance économique fut environ trois fois plus élevé que dans les démocraties occidentales. Ces taux élevés de croissance économique peuvent être projetés en avant dans le XXIe siècle avec la conséquence que ces pays deviendront de plus en plus puissants. Les peuples et les dirigeants politiques des nations de l’Asie orientale sont favorables à l’eugénisme. Des programmes eugénistes ont été introduits à Singapour et en Chine au cours des dernières années. Au 21ème siècle, des programmes eugénistes plus ambitieux et sophistiqués sont susceptibles d’être adoptés dans ces pays et éventuellement dans d’autres pays d’Asie orientale.

Il y a cinq raisons pour anticiper une évolution de ce genre. Premièrement, les dirigeants politiques et les peuples de ces pays ne partagent pas la grande priorité accordée aux droits individuels au détriment des droits sociaux collectifs qui se s’est développée durant la deuxième moitié du XXe siècle dans les pays occidentaux et qui a été le principal responsable du rejet de l’eugénisme. Partout en Asie, il y a une grande acceptation de la légitimité des droits sociaux, qui fournissent la légitimité politique et éthique pour l’eugénisme.

Deuxièmement, ce système de valeur est exprimé dans les attitudes favorables à l’eugénisme chez les généticiens et les médecins en Chine. Dans une enquête de 1998, il fut montré que les généticiens chinois et les médecins recommandaient l’interruption de grossesse pour des motifs explicitement eugénistes chez les femmes portant des fœtus avec des troubles génétiques.

Troisièmement, les dirigeants politiques de Singapour et de Chine avaient déjà lancé des programmes eugénistes dans les deux dernières décennies du XXe siècle, suggérant une volonté d’appliquer d’autres mesures.

Quatrièmement, les peuples d’Asie de l’Est ont un niveau élevé de compétences nécessaires pour élaborer et appliquer les biotechnologies en lien avec un eugénisme humain tel que la sélection d’embryons, le clonage et le génie génétique.

Cinquièmement, les dirigeants politiques ou du moins certains dans ces pays sont susceptibles d’avoir la volonté politique de mettre en œuvre ces programmes eugénistes. Ceci est suggéré par la politique draconienne de l’enfant unique introduite en Chine en 1979, qui stipulait que les couples étaient seulement autorisés à avoir un enfant. Cet édit fut appliqué par l’installation obligatoire d’un DIU, l’avortement forcé, et, comme un élément dissuasif, l’imposition de lourdes amendes s’élevant à environ la moitié des revenus annuel pour les couples ayant un deuxième enfant. A l’époque Saure, les couples se conformant à la bonne politique ont reçu des récompenses sous forme de versements en espèces et de rations alimentaires ou de logement.

En début des années 1990 ces politiques ont réduit le taux de fécondité totale en Chine à 1,9. Un Etat qui réussit à imposer des politiques de population de ce type ne devrait avoir aucune difficulté à introduire des programmes d’eugénisme à la fois classique et le nouvel eugénisme des biotechnologies humaines.

Les dirigeants politiques des plus autoritaires états d’Asie de l’Est sont susceptibles d’avoir à la fois la motivation et les moyens d’introduire des programmes solides d’eugénisme et nous devons anticiper que certains d’entre eux vont le faire.

4. L’émergence d’une suprématie chinoise globale 

La Chine va inévitablement émerger comme la plus grande puissance pacifique des nations d’Asie orientale. Il y a tout lieu de s’attendre à ce que le taux rapide de croissance économique réalisés par la Chine dans les dernières décennies du XXe siècle se poursuivre, avec le résultat qu’au milieu du XXIe siècle la Chine va atteindre la parité avec l’Europe en matière économique, scientifiques, et de puissance militaire. Comme la Chine monte en puissance au cours du 21ème siècle vingt, ceci sera concomitant à la baisse de l’Amérique, la Chine et l’Europe vont évoluer comme les deux puissances mondiales principales. Une lutte pour la suprématie mondiale se développera entre eux, qui ressemblera à la course armée entre les Etats-Unis et l’Union soviétique dans la seconde moitié du XXe siècle.

L’Europe sera désavantagée en raison de ses nombreuses nations et de la difficulté à parvenir à une stratégie convenue militaire parmi les quelque 25 nations de l’Union européenne et à cause de la perte progressive de la cohésion sociale résultant de l’immigration continuelle et la croissance démographique des peuples non européens. La Chine va avoir les avantages d’un État-nation racialement homogène et de culture et du niveau d’intelligence élevé de sa population alors que l’immigration afro-maghrébine en Europe aura provoqué une diminution du niveau intellectuel, ce qui aura un impact sur le niveau de développement.

En outre, l’Europe ne sera pas en mesure d’introduire des programmes eugénistes pour améliorer la qualité de sa population, tandis que la Chine est susceptible de développer davantage des programmes eugénistes introduits dans les dernières années du XXe siècle. L’utilisation par la Chine de l’eugénisme et plus particulièrement l’utilisation des biotechnologies pour une sélection des embryons, le clonage et le génie génétique sont susceptibles de lui donner un avantage décisif dans cette lutte pour la suprématie mondiale, lui donnant la victoire ultime et l’émergence comme la superpuissance mondiale

Alors que la Chine obtiendra la suprématie sur l’Europe en puissance économique, scientifique et militaire dans le courant du second semestre de l’XXIe siècle, la Chine utilisera son pouvoir pour prendre le contrôle du monde et d’établir un État mondial. Il y a deux raisons pour lesquelles ce développement doit être prévu.
Premièrement, les dirigeants politiques des dictatures et les oligarchies ont toujours tenté d’augmenter le site des territoires qu’ils contrôlent. L’histoire est une succession de dirigeants politiques qui se sont consacrés à cet objectif, y compris Alexandre le Grand; une série de généraux romains et des empereurs qui ont colonisé la plupart du monde connu; Gengis Khan, et les oligarchies britanniques, françaises et hollandaises qui, entre eux, ont colonisé une grande partie du monde entre le XVIe et le XIXe siècle. Au XXe siècle, Hitler désirait conquérir le monde et au cours du siècle les dirigeants de l’Union soviétique avaient le même but (Schweller, 1998). Il est parfois soutenu que les Chinois sont une exception à ce principe général, comme si les Chinois n’avaient pas le gène de l’expansion territoriale. Ceci est improbable. Dans la seconde moitié du XXe siècle la Chine a annexé le Tibet et a mené une guerre frontalière avec l’Inde en 1962. La Chine cherche à prendre du terrain sur Taiwan. Il n’y a pas de raison de supposer que les futurs dirigeants politiques de la Chine seront différents dans leurs ambitions territoriales de ceux d’autres oligarchies.

Deuxièmement, lors du vingt et unième siècle il y a de chances qu’un nombre croissant d’États instables développent des armes nucléaires et biologiques capables d’infliger des dommages considérables et avec des conséquences imprévisibles pour l’ensemble de l’humanité. A l’heure actuelle la Corée du Nord ou l’Iran présentent la plus grande menace de ce genre, mais d’autres sont susceptibles d’émerger. Avec les progrès technologiques et la diffusion de l’information, cette menace va grandir. Les dirigeants chinois sont susceptibles d’arriver à la conclusion qu’il serait dans leur intérêt de prendre le contrôle du monde et d’utiliser leur pouvoir pour désarmer ces Etats voyous. Cela représentera le meilleur moyen de se préserver eux-mêmes et le reste de l’humanité des dangers découlant de l’utilisation de ces armes.

Une fois que la Chine aura développé une capacité militaire supérieure, il ne sera probablement pas nécessaire de l’utiliser pour établir sa domination sur monde. La simple menace de son utilisation devrait être suffisante pour contraindre le reste du monde à la soumission. Si, toutefois, certains États refusaient, il deviendrait nécessaire d’utiliser certaines de ces armes pour démontrer leur efficacité et faire appliquer la soumission, de la même manière que l’Amérique a largué la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki pour forcer la capitulation du Japon en 1945. Un ou deux exemples de ce type devrait être suffisants pour contraindre le monde à l’acceptation de l’autorité chinoise.